Tendance à la hausse sur les taux des prêts immobiliers en 2017

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courtier immobilier crédit

L’année 2016 s’achève sur une bonne note pour les emprunteurs : une baisse considérable des taux d’intérêt des prêts immobiliers. C’est du jamais vu depuis que les offres de crédit existent. Focus maintenant sur 2017.

Vu que le prix de l’immobilier dépend en grande partie du prêt habitat et que c’est lui qui conditionne l’accès à la propriété, force est de connaître ce que nous réserve cette nouvelle année.

La hausse des taux des prêts immobilier en 2017 se profile

Tous les signes indiquent que le taux de crédit immobilier en 2017 ne peut plus être plus bas que celui du troisième trimestre 2016. Les taux vont augmenter progressivement d’environ 0,10 point de pourcentage mensuel jusqu’en mars 2017 avant de prendre un nouveau revirement en fonction de la conjoncture socio-économique. Voici 3 causes majeures de la hausse du taux de crédit immobilier vers une tendance haussière :

L’atteinte des objectifs commerciaux des banques

Selon une étude menée par la banque de France en novembre 2016, le volume de crédits octroyés par les banques françaises a augmenté de 5 % par rapport à celui de l’année 2015. Ceci est dû principalement par les prêts immobiliers qui occupent 16 % des emprunts effectués par les Français. Une fois qu’elles ont suffisamment attiré de clients dans leur escarcelle, les banques vont hausser progressivement leur taux pour freiner l’octroi de prêt immobilier et tourner vers d’autres produits plus rentables.

La crainte d’être lésé par une hausse inévitable

Le prêt immobilier est à taux fixe, c’est-à-dire que le taux applicable pour un prêt est la même jusqu’au paiement de la dernière échéance. Or, plusieurs facteurs peuvent forcer les banques à augmenter le taux. Si par exemple en 2018, le taux de crédit sur 20 ans augmente à 2,55 %, la banque pourrait ne pas assumer le manque à gagner du prêt qu’il a accordé à 1,60 % en décembre 2016. Le manque à gagner est de 16 266 € pour un prêt de 150 000 €. C’est pourquoi, il est de bon usage pour les banques de ne pas stabiliser le taux à un niveau plus bas.

Le risque de la baisse de la valeur de l’immobilier

La plus-value lors de la revente ou la saisie-vente d’un bien immobilier et le loyer obtenu par la mise en location du bien constituent la principale garantie pour la banque d’être remboursée. Or, le taux le plus bas de 2016 combiné au PTZ a fait en sorte que beaucoup de ménages français sont désormais propriétaires de leur résidence. Cela entraînera inéluctablement un ralentissement de la demande et quand la demande diminue, le prix baisse. Ainsi, les banques préfèrent réduire le nombre d’emprunteurs pour limiter le risque et augmenter le taux pour garder le volume financier en bénéfice.

Les banques deviennent plus sélectives en 2017

Le nouveau président de la République qui sera élu en 2017 mènera une nouvelle politique économique et fiscale. Il est clair qu’il proposera de nouvelles mesures qui toucheront de près ou de loin l’immobilier et le crédit immobilier.

Il y a également la menace qui plane entre les deux grandes puissances, les États-Unis et la Chine à cause de l’agressivité de l’administration Trump contre les produits chinois.  Face à ces incertitudes, les banques jouent la carte de la prudence :

Octroi de crédit uniquement à des profils fiables

Les banques ont de plus en plus tendance à favoriser les titulaires de CDI, les exempts de découvert bancaire et les moins endettés afin d’éviter des éventuelles insolvabilités. Ce sont les types d’emprunteurs qui pourront survivre à une nouvelle crise économique mondiale.

En procédant de la sorte, les banques écartent d’office ceux qui ont un profil à risque. À la limite, ce sont ces profils à risque qui vont subir en premier lieu la hausse du taux d’intérêt en étant facturé par le taux le plus cher. Ces derniers s’orientent donc vers les courtiers en prêt immobilier pour tenter d’avoir des offres acceptables. Pas étonnant de voir alors une forte demande de recrutement de courtier immobilier pour accompagner cette poussée

Offre de prêt à court terme

Le prêt immobilier de 5, 10 ou 15 ans sont moins chers en coût mais plus chers en terme de mensualités. Avec un prêt de 150 000 € sur 10 ans, l’emprunteur paie uniquement 13 870 € de coût contre 36 177 € pour un prêt de 20 ans. Or, la mensualité à payer est de 1 366 € pour le prêt de 10 ans contre 776 € pour celui de 20 ans. En offrant des prêt à court terme, les banques favorisent ceux qui ont des plus gros revenus mensuels.

Demande d’un apport conséquent

Quand le prêt immobilier devient plus cher, le demandeur doit emprunter moins pour ne pas payer plus. La solution est donc de trouver un apport personnel pour combler l’écart entre le budget nécessaire et le financement bancaire. De plus, les banques sont de plus en plus exigeantes concernant l’apport personnel qui devrait être à peu près 20 % du montant de l’acquisition.

Erwan
Spécialiste E-commerce et affiliation. Je discute de ces sujets et du commerce sur internet en général.