La place de l’apiculture française dans le monde

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Depuis quelques années, il se trouve que les colonies d’abeilles continuent de diminuer, et ce dans le monde entier. Des sceptiques prédisent même la disparition des abeilles d’ici 2050. La France n’est pas épargnée par cette disparition progressive. Et le fait est que les abeilles ne sont pas les seules à se raréfier. Voici en quelques mots la situation dans laquelle se trouve l’apiculture française, ainsi que sa place dans le monde.
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Quelques chiffres

Au niveau mondial, la production de miel sur 40 ans (de 1964 à 2004) a constamment progressé (de 752.000 tonnes à 1.374.000 tonnes). La production de cire poursuit également cette même hausse (allant de 30.000 à 60.000 tonnes) sur la même période. En France en 2010, la production a atteint les 18.330 tonnes de miel par an. Au niveau du nombre des apiculteurs, on en dénombrait près de 42.000 détenant au moins une ruche, 12.000 exerçant dans une exploitation agricole ou possédant au moins 10 ruches, environ 2000 professionnels dont certains possèdent plus de 200 ruches. Par ailleurs, un audit réalisé pour FranceAgriMer rapportait 1.074.200 ruches déclarées en 2010.

Au vu de ces chiffres, la France produirait alors dans les environs de 25% de la production mondiale, une production qui continue pourtant à diminuer. A savoir que la France importe actuellement plus de la moitié du miel qu’ils consomment. A part cela, il se trouve aussi que la production hexagonale a reculé de 28% entre 2004 et 2010, tout comme le nombre de ruches qui a chuté de 20%, et de 40% en ce qui concerne le nombre d’apiculteurs. Ainsi, ce sont plus de 4.500 apiculteurs qui décident d’arrêter leur activité apicole chaque année comme le signale le site Apiculture.net spécialiste du materiel d’apiculture.

La cause à cet important déclin est entre autres la disparition progressive des abeilles qui ne supportent plus les produits chimiques (engrais et pesticides, etc.) utilisés dans les champs, favorisant ainsi leur vulnérabilité face aux maladies dont notamment le dangereux varoa. Mais d’autres facteurs contribuent également au déclin de l’apiculture française, comme le manque d’aides et de financement, comparé aux autres secteurs de l’agriculture. D’après le ministère de l’agriculture, « l’apiculture est restée à l’écart du formidable élan de développement de l’agriculture européenne ces cinquante dernières années ».

A la recherche d’un nouveau souffle

Malgré tout, de nombreux passionnés essayent de contribuer à la survie du métier. On pourrait citer entre autres l’apparition de l’apiculture urbaine. Puisque nos campagnes sont devenues un milieu hostile pour les abeilles, ces derniers ont décidé de les amener dans nos villes fleuries. Pour atteindre un certain nombre de fleurs au palmarès des villes fleuries, de nombreuses villes font tout ce qu’il est possible de faire pour offrir aux habitants des parcs agrémentés d’arbres et de fleurs, qui plus est, des parcs minutieusement entretenus. Un tel milieu sera bien évidemment apprécié par nos petites butineuses.

Et il se trouve que l’apiculture urbaine connait actuellement un grand succès. La qualité du miel produit est même meilleure, car bénéficiant de l’arôme de nombreuses plantes différentes, contrairement au miel de campagne qui est souvent issu d’une monoculture. La quantité est également supérieure. Dominique Salomon, un apiculteur en charge des ruches de la ville de Besançon, avance même que les ruches urbaines produisent quasiment deux fois plus que celles des campagnes…

Par ailleurs, l’apiculture urbaine contribue aussi à la sensibilisation de tous face au déclin alarmant des colonies d’abeilles, pourtant essentielles à la survie même de l’humanité.

Gilles
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