Brexit : faut-il s’attendre à un choc économique en Europe ?

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KNUTSFORD, UNITED KINGDOM - MARCH 17: In this photo illustration, the European Union and the Union flag sit together on bunting on March 17, 2016 in Knutsford, United Kingdom. The United Kingdom will hold a referendum on June 23, 2016 to decide whether or not to remain a member of the European Union (EU), an economic and political partnership involving 28 European countries which allows members to trade together in a single market and free movement across its borders for citizens. (Photo by illustration by Christopher Furlong/Getty Images)

Le 24 juin, les Britanniques voteront lors d’un référendum historique qui pourrait bien changer le visage de l’Europe. Le Brexit s’accompagnera-t-il de changements radicaux ?

Le point de vue économique

Au vu des derniers sondages, les Britanniques sont une majorité à vouloir sortir de l’Europe. Juridiquement et économiquement, les conséquences seront nombreuses mais nul ne peut prévoir l’avenir puisqu’il s’agira avant tout d’une première. Jamais un pays n’est sorti de l’Union européenne, et les incertitudes qui entourent cet évènement créent une psychose qui n’a peut-être pas lieu d’être.

Tout d’abord, ce Brexit est préparé depuis de nombreuses années par les autres pays de l’UE. Les Anglais et le Royaume-Uni ne veulent pas participer à ce groupement et l’ont toujours fait savoir, y compris à l’époque de Churchill lorsqu’il parlait « des États-Unis d’Europe ». Aujourd’hui, parmi les 28 États membres, il reste le moins intégré, ne participant ni à Schengen, ni à l’union bancaire ou aucun traité budgétaire, ce qui signifie que les banques et les entreprises ont pu se préparer à un choc économique. Pour beaucoup, la décision de l’Angleterre semble inéluctable.

La position de Londres comme place financière pourrait être revue même si des accords bilatéraux comme ceux existants entre la France et la Suisse devraient voir le jour. Ceux-ci s’accompagneront de normes auxquelles il faudra se plier.

Les secteurs de l’automobile, de la chimie, du bâtiment ne devraient pas connaître de révolution au niveau du commerce, mais ceux de la finance et des assurances seront davantage bouleversés puisque la balance, très en faveur des Britanniques, ne sera probablement pas acceptée par les pays de l’UE.

Le point de vue politique

Le Brexit peut être un enjeu considérable. L’utilisation de l’article 50 du traité de Lisbonne sera une première. Juridiquement, tout reste par conséquent très flou. Il prévoit la négociation d’un accord qui pourrait être effectif d’ici deux ans, signifiant que durant cette période, le pays ne sera ni européen ni indépendant. Impossible pour lui par exemple de participer aux négociations avec les États membres.

Si l’impact du Brexit sur la croissance n’est pas très important, cette sortie peut être l’occasion de relocaliser des places financières plus fortes en Europe.

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