Emeutes à Fergusson : les affrontements ont repris

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Emeutes à Ferguson août 2014

Alors que l’on pensait que le couvre-feu décrété à Fergusson dans le Missouri permettrait d’apaiser les tensions, des émeutes ont à nouveau eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi.

Des tensions sur fond de racisme

C’est après qu’un jeune Noir ait été tué par un policier la semaine dernière que les habitants de Fergusson ont commencé à manifester. L’histoire, qui n’est pas s’en rappeler la mort de Tryvon Martin, un adolescent battu par un vigile en Floride en 2012, a ému des milliers d’américains qui accusent la police d’avoir porté atteintes aux droits civiques de la victime. Les manifestants craignent que l’enquête ne soit pas menée de manière impartiale, dans cette ville à majorité afro-américaines mais dirigée par des Blancs. Afin d’éviter tout débordement supplémentaire, les autorités locales ont confié les recherches à de plus hautes instances dont le FBI.

Samedi dernier, un policier a tiré à 6 reprises sur Michael Brown, jeune noir désarmé, ravivant en un instant le spectre du racisme. Depuis, la ville est le terrain d’affrontements attisés par l’envoi de militaires supposés d’apaiser les choses. Afin de reprendre le contrôle de Fergusson, un nouveau responsable des forces de l’ordre, le capitaine Ron Johnson, Noir lui aussi, a été désigné, permettant pour un temps de calmer les protestataires. Il a même rejoint les rangs de la manifestation jeudi dernier. Mais cela n’a pas suffit et dimanche soir à nouveau, malgré le couvre-feu, des émeutes ont éclaté. Cocktails molotov, tirs, pillages, vandalisme, plusieurs manifestants ont été arrêtés et deux blessés. En cause, la diffusion d’une vidéo surveillance dans laquelle on voit un jeune homme Noir, présenté comme Michael Brown, en train de voler une boîte de cigares 20 minutes avant les faits.

Tirs de gaz lacrymogène à Ferguson
© Joe Raedle, AFP | Tirs de gaz lacrymogène à Ferguson, le 17 août

Une enquête difficile

En attendant que l’enquête se termine, d’autres habitants de la ville continuent de défiler pacifiquement dans les rues en se présentant les mains en l’air et scandant « hands up, don’t shoot » (les mains en l’air, ne tirez pas), en hommage au jeune homme qui d’après certains témoignages aurait levé les mains face à la police pour se rendre avant de recevoir les tirs. Le slogan a depuis été repris sur les réseaux sociaux.

Si le président américain Barack Obama a demandé aux autorités de faire preuve de transparence, l’enquête s’annonce complexe face aux versions contradictoires qui ne cessent d’apparaître.

Le collectif Anonymous a également annoncé l’attaque du site web de la police de la ville dans le but de forcer les autorités à dévoiler les détails de l’affaire.

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Webmaster et éditeur de sites Web. Je partage ma veille sur l'actualité sur Axonpost

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