Péages urbains à l’entrée des grandes villes : une mesure déjà contestée

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La future loi sur les mobilités compte plusieurs mesures principales. Parmi les plus commentées, celle de la mise en place de péages urbains à l’entrée des grandes villes française. En quoi consiste exactement ce projet décrié ?

Des péages pour quoi faire ?

À Milan, Stockholm ou encore Londres, les péages urbains font depuis longtemps partie du paysage. Désormais, ces mesures intéressent Elisabeth Borne, la ministre des Transports, qui voudrait les appliquer aux villes françaises. Lyon, Toulouse ou Marseille pourraient prochainement être équipées de péages à leurs entrées. C’est en tout cas ce que pense savoir le journal Les Echos, qui revient sur la loi sur les mobilités prévue pour le printemps prochain.

L’idée, c’est de faire payer les conducteurs pour entrer dans les grandes villes. Pour le gouvernement, cela permettrait de limiter le nombre de véhicules, et donc de diminuer la pollution, les embouteillages et d’inciter les Français à utiliser davantage les transports en commun. Déjà des voix s’élèvent pour dénoncer le risque de ségrégation sociale que cela pourrait entrainer. Cependant, même si le gouvernement souhaite voir cette mesure appliquée, la décision finale revient aux collectivités locales. Et les discussions sont déjà houleuses.

D’autres solutions ?

Pour éviter les problèmes, Lille a décidé de prendre le problème autrement. La ville envisage de verser une prime aux conducteurs qui accepteraient de rouler en dehors des heures de pointe. Le but, diminuer de 6 % le trafic aux heures de grande affluence. Un premier teste aura lieu dès la fin de l’année, et se basera sur le contrôle des plaques d’immatriculation par caméras qui existe déjà.

Autre idée de la ministre pour modifier les habitudes de conduites, l’instauration de voies réservées au covoiturage. Aux États-Unis, cela se fait de puis longtemps, et cela rencontre un succès certain. Les routes d’entrées dans les grandes agglomérations pourraient donc être équipées en conséquence, de quoi faire peut-être changer les choses.

Enfin, dernier chantier auquel s’attaque Elisabeth Borne, les « déserts de mobilité ». Il s’agit de zones dans lesquelles la voiture est la seule façon de se déplacer. D’après la ministre, « 80 % des territoires ne sont pas couverts par une autorité organisatrice », cela concerne environ 30 % de Français. Avec la nouvelle loi, le rôle des régions pourrait être renforcé de façon à pouvoir effacer ces zones.

 

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