Achat de Nokia par Microsoft

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Une étape logique

windowsL’éditeur américain de logiciels Microsoft a annoncé début septembre 2013 le rachat de la division « téléphones mobiles » de l’un des principaux constructeurs mondiaux, le finlandais Nokia, pour 7,2 milliards de dollars (plus de 5,4 milliards d’euros).

Incapable de redresser significativement ses parts de marché face à la concurrence de Samsung et d’Apple, ce dernier avait pris la décision de se recentrer sur ses activités de conception de réseaux, plus rentables. Au regard du partenariat privilégié qui unissait depuis 2011 les deux entreprises sur le marché des « smartphones », cette acquisition se révèle donc un mouvement stratégique logique.

La revanche du logiciel

Elle marque une nouvelle fois la prépondérance de l’écosystème logiciel du téléphone mobile sur ses capacités matérielles.

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En effet, depuis l’iPhone et surtout depuis l’avènement d’Android, le système d’exploitation libre poussé par Google, les boutiques d’applications aux centaines de milliers de références pèsent de plus en plus dans les critères de choix d’un « smartphone », face à la standardisation des designs et des composants techniques.

Ayant manqué cette révolution, Nokia avait tenté de rattraper son retard en proposant l’environnement mobile de Microsoft, « Windows Phone ». Mais la faible pénétration de la gamme dédiée Lumia ne lui a pas permis de résister à la concurrence.

Un coup de poker

Avec cette opération, Microsoft maîtrise désormais toute la chaîne de valeur de l’industrie mobile, en bénéficiant du savoir-faire d’un constructeur reconnu.

Peu risquée financièrement, l’acquisition apparaît néanmoins pour la plupart des experts comme un dernier « coup de poker » stratégique pour imposer « Windows Phone » sur le marché des smartphones.

Malgré les fortes positions de Nokia dans les pays émergents et sur les téléphones à bas coût, la plate-forme ne représentait en effet que 3,7% du marché fin juin dernier, bien trop peu face aux mastodontes Android et iOS pour espérer apparaître aux yeux des développeurs et du grand public comme une alternative technologique crédible.

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