Le troisième millénaire est marqué par la reconnaissance des droits de l’homme sur le plan international. Depuis le début des années 2000, de nombreuses institutions ont défendu la dignité des peuples opprimés et les libertés individuelles. Malgré tous les efforts déployés, l’Iran est toujours le théâtre de certaines persécutions basées sur le genre, les origines ethniques ou les opinions politiques.
Les injustices en Iran
La République Islamique d’Iran n’est pas un État laïc. Le pays est dirigé par le Guide suprême qui est un chef religieux chiite. Depuis la révolution de 1979, les mollahs ont la mainmise sur le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Ainsi, les textes de loi favorisent l’intégrisme religieux. De plus, le Code civil est clairement contre l’émancipation de la femme. Jusqu’à aujourd’hui, les Iraniennes n’ont pas la possibilité de voyager sans l’accord de leurs époux. En cas de divorce, une mère peut perdre ses droits sur ses enfants. Les mariages forcés restent une pratique courante d’autant plus que les jeunes filles peuvent se marier dès l’âge de 13 ans. Les organismes internationaux condamnent particulièrement la lapidation dont les femmes sont les principales victimes.
Le pouvoir en place pratique également l’arrestation arbitraire. Une personne peut être incarcérée sans aucun mandat. En Iran, des groupuscules religieux jouent le rôle de police politique et les membres de ces groupes se prêtent à la délation. Les opposants sont emprisonnés, torturés ou assassinés. En 1988, le régime des mollahs aurait exécuté plus de 20 000 prisonniers politiques. Preuve que les décideurs font régner la terreur pour étouffer les velléités de changement.
Quels espoirs pour la population iranienne ?
Un changement de régime est l’unique espoir pour mettre fin à cette situation. À vrai dire, les Iraniens ont compris cela depuis des années. Des mouvements de contestation ont été maintes fois organisés. Toutefois, la répression sanglante qui s’en suivi dissuada la population de grossir les rangs des manifestants.
Sur la scène internationale, Maryam Radjavi est devenue la porte-parole des Iraniens opprimés par les mollahs. La présidente élue du Conseil Nationale de la résistance Iranienne milite depuis des années pour l’élimination de la violence à l’égard des femmeset le respect des libertés individuelles. Cette personnalité politique incite les gouvernants à supprimer la peine de mort iran et à signer une convention contre la torture. L’apaisement social est au cœur du développement économique. Quelques changements devraient aider le gouvernement en place à s’affranchir de certaines sanctions.
Quoi qu’il en soit, la lutte contre l’intégrisme religieux devrait figurer parmi les priorités. Il n’est pas forcément nécessaire de créer un État laïc. Maryam Radjavi souhaite simplement dissocier les fonctions politiques à la religion. Cela permettra d’inciter le peuple à participer à l’exercice du pouvoir. Jusqu’à aujourd’hui, les mollahs évincent les opposants des élections.