Retrait des États-Unis de l’Accord de Paris : ce que ça change

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C’est hier en direct de la Maison-Blanche que le président américain Donald Trump a révélé son intention de retirer le pays de l’accord de Paris.

Les engagements américains

Il y a dix-huit mois, un accord historique était signé afin de réduire à moins de 2° le réchauffement mondial. Si lors du G7 qui vient de se dérouler en Sicile, la question a continué de diviser les participants, tous à l’exception des États-Unis ont réaffirmé leur engagement. Cependant, le choc de cette annonce risque d’avoir des conséquences conteuses pour eux.

Les États-Unis sont le deuxième pollueur mondial derrière la Chine. Sous l’égide de Barack Obama, le pays avait signé et ratifié l’accord, s’engageant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28 % d’ici 8 ans.

Cependant, Donal Trump s’affiche comme sceptique concernant les responsabilités de son pays. Ainsi, Sean Spicer, son porte-parole, déclarait il y a quelques jours à la question de savoir si le président croit à l’impact des activités humaines sur le changement climatique : « Je ne peux le dire, je ne lui ai pas demandé »…

Les conséquences pour les autres pays

Dans cet accord, 147 pays se sont engagés pour réduire à moins de 2° le réchauffement mondial par rapport au niveau de la révolution industrielle.

Selon les études de l’équipe de chercheurs Climate Interactive, relayées par l’agence Associated Press, si les USA ne respectent pas leur engagement, la quantité de gaz à effet de serre augmentera de 3 milliards de tonnes d’équivalent en CO2 par an d’ici 2013.

La responsable des politiques européennes et internationales au sein de Réseau Action Climat, Célia Gautier, revient sur ce retrait : « Dans cette hypothèse, il pourrait y avoir un effet “boule de neige” : d’autres pays qui ont ratifié l’accord pourraient être tentés de faire pareil. Il faudrait qu’une coalition de pays, dont la France et des pays du G20 fassent un effort diplomatique pour éviter que le Japon, l’Australie ou l’Arabie saoudite ne soient tentés de revenir sur leurs engagements de 2015. Auquel cas l’accord serait détricoté ».

Reste donc à savoir ce que feront les autres pays. La Russie notamment est très observée. Cinquième pollueur mondial, elle a signé un accord sur le climat mais ne l’a pas ratifié.

 

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