L’Association d’Aide aux Victimes d’accident vasculaire cérébral estime que chaque année, 150 000 Français sont touchés par un AVC. Contrairement aux idées reçues, 15 000 personnes ont moins de 45 ans, et l’AVC a lieu pendant une activité. Le constructeur japonais Toyota a eu l’idée d’imaginer un système permettant d’anticiper l’accident lorsque celui-ci survient en conduisant.
Un algorithme innovant
Peu le savent, mais la législation française n’autorise pas tous les automobilistes à prendre le volant. En effet, la conduite peut être, entre autres, vectrice de stress, et certaines personnes affectées par un problème médical jugé « incompatible avec a conduite automobile » n’ont pas le droit d’utiliser leur véhicule seules. Parmi ces affections médicales, l’AVC. Les constructeurs automobiles se montrent sensibles au problème, et l’un d’eux a décidé de réagir en tentant de créer un système de surveillance intégré dans la voiture afin de pouvoir prévenir le conducteur d’une attaque imminente.
C’est le Collaborative Safety Research Center, structure développée par la marque japonaise, qui finance le projet. Une équipe de chercheurs a commencé par travailler sur la manière de mettre en place un tel système dans un véhicule. Kayvan Najarian, chercheur en médecine à l’Université du Michigan, partenaire du projet, explique : « L’étude a duré environ sept mois et nous avons identifié les défis, les solutions potentielles, les options matérielles et les approches algorithmiques susceptibles d’être utilisées ».
Éviter le stress supplémentaire
Pour pouvoir fonctionner, le système doit être intégré à la voiture, être capable de filtrer tous les bruits qui pourraient parasiter l’analyse du rythme cardiaque du conducteur et faire réagir le véhicule de façon à éviter un accident. C’est cette dernière mesure qui reste la plus difficile à développer. Pour le moment, les chercheurs imaginent intégrer des capteurs dans le volant, la ceinture ou le siège. Mais le fait d’alerter le conducteur pourrait être une source de stress supplémentaire, et donc le pousser à prendre une mauvaise décision.
Toyota n’en est pas à son premier essai en ce qui concerne les systèmes supposés éviter les accidents. Il y a un an, la marque avait émis l’idée de confier le volant au système de bord afin d’éviter les crashs en cas de comportement anormal du conducteur.