Jack l’Éventreur : fin de l’enquête ?

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crédit image : news.com.au
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Le plus grand mystère criminel serait-il sur le point d’être résolu ? Un homme d’affaires britannique revendique en effet avoir découvert la véritable identité de Jack Éventreur ! La fin d’un suspense vieux de plus de 100 ans ?

Suspects et enquêteurs

En 1888, le quartier de Whitechapel à Londres est le théâtre d’une série de meurtres barbares, perpétrés par un mystérieux inconnu. 126 ans plus tard, l’énigme passionne tellement que de grands auteurs contemporains n’hésitent pas à consacrer des moyens colossaux au sujet. C’est par exemple le cas de Patricia Cornwell qui s’est penchée sur le meurtre de ces 5 femmes dans des circonstances épouvantables. La reine du thriller américain, dont la célèbre héroïne Kay Scarpetta résout les crimes les plus odieux depuis des années, a publié en 2003 « Jack Éventreur : affaire classée », qui fait l’effet du bombe en Angleterre.

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crédit image : édition Berkley

Si plusieurs identités ont toujours circulé (le médecin de la reine, le duc de Clarence, Aaron Kosminski, l’ancien premier ministre William Gladstone…), l’auteur évoque Walter Sickert, l’un des peintres britanniques les plus célèbres du XXème siècle. Se basant sur des experts en tout genre et dépensant des fortunes pour acquérir tout ce qui touche de près ou de loin à l’enquête (on parle de 6 millions de dollars), elle démontre avec acharnement comment l’artiste est passé entre les mailles du filet. D’autres se sont frottés à l’énigme, comme Sophie Herfort ou Jean Overton Fuller, mais aucun ne tombant d’accord, le mystère restait jusque là entier.

La fin d’un mystère ?

Or aujourd’hui, voila qu’un détective amateur, Russel Edwards, londonien de 48 ans, nous livre sa vérité dans un livre à paraître aujourd’hui au Royaume-Uni, « Naming Jack the Ripper ».

Pour lui, aucun doute, le suspect Aaron Kosminski est bien coupable. Ce coiffeur juif polonais, fut souvent évoqué pendant l’enquête, identifié d’abord par un témoin qui se rétracte ensuite, il finit par être relâché faute de preuves. Il aurait par la suite été interné en 1891 avant de mourir en 1919.

Pour étayer son idée, Russel Edwards se sert de la science. En 2007, il achète lors d’une vente aux enchères un châle déchiré et tâché qui aurait appartenu à Catherine Eddowes, la quatrième victime de Jack Éventreur. Il fait appel à Jari Louhalainen, spécialiste en biologie moléculaire et lui demande d’étudier l’objet. On y retrouve du sang, des traces du rein de la victime mais aussi du sperme. Parvenant à trouver des descendants directs de Catherine, l’objet est rapidement identifié comme lui appartenant. Reste à comprendre les autres traces. Le châle, caractéristique du style Europe de l’Est de l’époque, permet à Russel de penser à l’un des suspects, polonais et vivant à 200m des lieux de crimes. Un nouveau descendant est trouvé, elle fournit son ADN et l’information tombe : celui-ci est correspond bien au prélèvement du châle.

Grâce à la science, Russel Edwards met ainsi fin à une enquête séculaire !

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