Les universités publiques : Un monument au bord du précipice ?

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En 2007, le gouvernement du président Nicolas Sarkozy a fait voter la loi LRU dite Libertés et Responsabilité des universités publiques. Le but de cette loi était de permettre à ces établissements publics d’enseignement supérieur de bénéficier de plus d’autonomie. Les avis sur les effets de cette règlementation sont partagés. En effet, pour certains cette mesure aurait permis aux universités publiques françaises de retrouver leur compétitivité.

Pour d’autres par contre, cette loi de 2007 n’a fait qu’accentuer le degré de dépendance des universités vis-à-vis de l’Etat. Pour ces derniers une réforme s’impose dans la mesure où ce dispositif provoque des difficultés financières insupportables pour les universités publiques françaises.

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L’enseignement public sur le déclin ?

Les problèmes rencontrés par les universités publiques de l’hexagone sont nombreuses et multiformes. Il y a par exemple le manque de compétitivité de ces établissements publics d’enseignement supérieur. Cette situation peut s’expliquer par des modules de formation peu attractifs. Ce qui n’encourage l’arrivée d’étrangers comme par le passé. Les universités publiques françaises rencontrent également des difficultés au niveau de leur budget.

En effet, la loi dite Libertés et Responsabilités des universités publiques a permis un désengagement financier de l’Etat. Pour preuve, l’investissement de l’Etat français au niveau de ces établissements passe de 78,5% à 70,7% dans la période comprise entre 2000 et 2011. Ce qui représente une réduction de près de 8%. L’augmentation de la contribution des collectivités territoires qui est désormais de 10% au lieu de 5% environ ne permet de résoudre les problèmes budgétaires des universités publiques de l’hexagone.

Un sauvetage par les réformes?

universite-francaisePour sortir les universités publiques de ces multiples difficultés, des réformes sont indispensables. Pour ce qui est de la compétitivité par exemple, il est prévu l’enseignement de l’anglais dans le cursus entier. Cette décision si elle est appliquée devrait permettre d’attirer plus d’étudiants étrangers dans les universités publiques françaises.

Selon les estimations, une telle mesure devrait à terme permettre de faire venir en France entre 12% et 15% d’étudiants étrangers pour des études dans les établissements publics d’enseignement publics. Toutefois, il est bon d’indiquer que cette mesure ne fait pas l’unanimité au sein de l’opinion publique française.

Certains estiment que c’est la solution pour résoudre de manière efficace les problèmes financiers des universités publiques après le désengagement de l’Etat. Les frais payés par les étudiants étrangers pourraient permettre de renflouer les caisses. D’autres sont contre l’enseignement de l’anglais tel que prévu car cela constituerait une véritable menace pour l’avenir de l’enseignement supérieur public en France.

L’enseignement de l’anglais fait partie d’un ensemble de solutions pour offrir un avenir plus radieux aux universités publiques françaises qui ne respirent plus la grande sérénité d’antan. Le gouvernement de François Hollande devrait avec l’aide de tous, trouver la meilleure formule pour sortir les établissements publics d’enseignement supérieur de sortir de leurs difficultés actuelles.

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