Décidément, les ordonnances sur la loi de travail de Macron peinent à passer. Une nouvelle mobilisation, la quatrième, vient être organisée par la CGT et plusieurs autres syndicats en vue de dénoncer qu’ils appellent « la précarisation » du statut de salarié. Les mobilisations en question ont eu lieu le 16 novembre et on ne dénombre pas moins de 80.000 personnes dans tout le pays. Loin du score de la précédente mobilisation où le chiffre de 200.000 manifestants avait été largement dépassé.
Les autres luttes sont en cours
Outre la lutte contre la précarisation de l’emploi et la réduction des inégalités, la CGT et ses alliés rappellent au gouvernement et à la majorité présidentielle leur profond désaccord par rapport aux ordonnances qui sont votées. Ils permettent surtout de prévenir les dangers pour les prochaines réformes à venir, notamment celles sur la formation professionnelle ou encore sur l’assurance chômage. À travers ces mobilisations, l’objectif est de mettre la pression sur le gouvernement. Cependant, on se rend compte que depuis le mois de septembre, les manifestations attirent de moins en moins de participants. En effet, une bonne partie du peuple a sans doute compris la détermination du pouvoir à mener les réformes entreprises.
Où sont les autres syndicats ?
Il faut le dire : pour que les manifestations puissent permettre d’atteindre les objectifs, il faut que tous les syndicats de France s’unissent. Par exemple, les adeptes de la formation syndicale des cadres n’ont pas voulu participer à cet élan de rassemblement. Quant à la CFDT et l’UNSA, ce sont des syndicats qui entretiennent des désaccords profonds avec la CGT. Par conséquent, leur participation à cet élan de mobilisation n’est pas vraiment sincère. De plus, l’appel du syndicat traditionnel de France manque de clarté et de cohérence. Ce qui ne permet pas aux Français de s’y identifier.
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Pour l’année 2018 …
Pour la nouvelle année, on devrait sans doute s’attendre à d’autres types de mobilisations une fois que certaines mesures entreront en vigueur. D’ailleurs, la France va fêter les événements de mai 1968 et beaucoup y voient une opportunité pour en faire un détonateur de la lutte sociale. La réforme de l’entrée à l’université va aussi entrer en vigueur, mais aussi celle des retraites. Ce qui pourrait entraîner la réforme de toutes les classes d’âges conduisant alors à des mobilisations monstres dans les villes de France. Enfin, il devient important pour les syndicats de trouver des accords avec les forces politiques de gauche.