Retour sur le mois sans tabac : quid de la cigarette électronique

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De nombreuses études ont, au cours des dernières années, mis en valeur l’impact potentiellement moins nocif sur l’organisme de la cigarette électronique, comparé à la cigarette traditionnelle. A l’occasion du mois sans tabac, de nombreux experts de disciplines diverses et variées se sont réunis au e-cig symposium afin d’effectuer un « bilan » de la cigarette électronique. En effet, cette dernière, qui peut jouer un rôle clé dans l’aide au sevrage des fumeurs a été peu évoquée par le ministère de la santé. On vous en dit plus.

Le E-cig symposium

Les experts rassemblés au congrès de La Rochelle espèrent développer des réponses aux interrogations des décideurs français en ce qui concerne les problématiques de santé liées à l’e-cigarette.

Les sujets abordés étaient variés, mais concernaient surtout les e-liquide et le risque qu’ils présentent une fois vaporisés. Le rôle de passerelle vers le tabac (chez les jeunes notamment) a également été évoqué ainsi que les modalités d’encadrement des produits liés à la vape (consommation de produits liés à l’e-cigarette).
La transposition de la directive européenne sur le tabac dans le droit français, qui va s’appliquer début 2017, implique un certain nombre de changement dans le microcosme de la vape. Par exemple, la création ou l’ajout d’un e-liquide dans une gamme nécessitera de mettre en place des démarches administratives supplémentaires. Cela risque de compliquer la tâches des revendeurs de e-liquide tels que Smoke’in ou ses concurrents.

Les e-liquides en ligne de mire

Ce sont effectivement les petits flacons de e-liquide qui ont le plus animé les échanges lors du congrès, à l’image du débat actuel qui oppose les commerçant du secteur de l’e-cigarette au gouvernement français. En effet, si l’on sait que sa composition fait principalement intervenir le propylène glycol, un additif alimentaire courant, on connaît mal l’effet qu’a la vaporisation de ce dernier sur l’organisme.
Le professeur Dautzenberg affirme, face aux journalistes du Figaro, qu’avec 200 bouffées par jour, soit une utilisation normale, la e-cigarette n’est pas plus nocive que les vapeurs de certains médicaments ou même le fait de rester 24h dans une habitation close.
Le problème du long terme

La principale problématique qui va occuper les scientifiques concernés et les professionnels de la vape dans les années à venir est celle de l’impact de la e-cigarette sur le corps humain dans une perspective long-termiste. En effet, les données obtenues à date ne renseignent pas sur les effets de la vape après 5 ou même 10 ans.

Bref, l’e-cigarette reste un produit dont le cadre reste « vaporeux ». Les professionnels du secteur vont très probablement être obligés de pousser eux-mêmes le gouvernement à adapter la législation de façon plus logique. L’impulsion ne viendra certainement pas de Matignon.

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